- Publicité SW45 -
vendredi, mars 29, 2024
AccueilÀ lireDossiers brûlants : L’Assemblée nationale impuissante face à l'impunité de certains députés

Dossiers brûlants : L’Assemblée nationale impuissante face à l’impunité de certains députés

Au sein de l’Assemblée nationale, des élus restent de véritables intouchables.

23 jours après l’ouverture de la deuxième session parlementaire, aucune mesure n’est encore prise concernant les députés mêlés à des scandales durant la période intersession.

Paroles ! Rien que des paroles !

À part le discours fracassant de la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, lors de l’ouverture officielle de la deuxième session parlementaire à Tsimbazaza, aucune mesure n’a encore été prise pour les députés qui étaient mêlés à différents scandales lors de la dernière période d’intersession. Bien que la PAN ait appelé ses protégés à être des modèles quand il s’agit de respecter les lois, elle est loin d’être un modèle quand il s’agit de passer à l’action afin d’élucider au plus vite les affaires, surtout quand il s’agit de députés qui appartiennent à la majorité. Selon les explications, « les députés se connaissent très bien et il est difficile de prendre des mesures à l’encontre de certains d’entre eux ». Peu importe, les élus de la Chambre basse restent encore de véritables intouchables.

Flagrant délit

La seule action qui a été effectuée, à travers l’initiative de la Cellule de prière de l’Assemblée nationale, reste l’organisation d’une conférence, animée par le pasteur Raymond Koffi, sur le thème « Qu’est-ce qu’être honorable ? ». Néanmoins, c’est à l’Assemblée et à son Bureau permanent d´agir parce que selon l’article 73, alinéa 2 et 3 de la loi fondamentale « aucun député ne peut, pendant les sessions, être poursuivi et arrêté en matière criminelle ou correctionnelle, qu’avec l’autorisation de l’Assemblée, sauf en cas de flagrant délit ». Et qu’« aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée, sauf en cas de flagrant délit de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ». Cités dans des affaires à scandales, cette session pourrait être, toutefois, l’occasion pour les députés, Lanto Rakotomanga, Mohamad Ahmad ou Jean Daniel de s’expliquer et d’apporter les preuves de leur innocence.

Remue-ménage

Ces différentes affaires qui sont liées, à tort ou à raison, aux noms de quelques députés IRD vont sûrement faire des vagues. Certaines indiscrétions chuchotent que des députés de la majorité sont prêts à lâcher les élus qui ne font que ternir l’image du président Rajoelina à moins d’un an de la Présidence. Le risque est de créer une division au sein d’une majorité, un IRD qui ressemble de plus en plus à un panier de crabes. « Il est temps pour ces formations qui ont mené Rajoelina à la tête du pays de séparer les bons grains de l’ivraie », a indiqué un compagnon de la première heure du président. De toute façon, pas plus tard que vendredi, Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du parti TGV, a appelé le président à se tourner vers ceux qui ont vraiment fait le « tolona ». Un véritable remue-ménage est donc attendu. Mais peu importe, le seul dénominateur commun entre ces élus reste le président Rajoelina et sa réélection en 2023. D’après notre source encore, une recomposition de l’équipe qui mènera le président à la reconquête de la magistrature suprême est imminente et ceux qui traînent des casseroles seront, dans quelques mois voire quelques semaines, excommuniés de la grande famille Orange pour mieux assurer la victoire de l’ancien candidat numéro 13.

Julien R.

- Publicité Google Ads -
Suivez nous
276,361FansJ'aime
4,243SuiveursSuivre
611AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

4 Commentaires

  1. En quoi un député différerait-il d’un citoyen lambda?
    Une mesure courageuse consisterait à lever cette impunité, dans l’intérêt général.
    En sus d’être courageuse elle serait salutaire, par conséquent.
    Qui aura l’audace?

  2. On n’est pas sorti de l’auberge . On a connu avec les cravates bleues « les mallettes  » maintenant les voloboasary « s’illustrent de « scandales en scandales  » . La présidente de l’assemblée nationale qui viole la constitution avec cette chapelle de prières et entretient l’impunité avec ces discours sectaires . Ce régime mérite le dégagisme sinon le pays ira dans le gouffre !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici