En matière de propreté et d’assainissement dans les grandes villes comme Antananarivo, l’Etat et les collectivités territoriales affichent actuellement une certaine incapacité à faire convenablement face à leurs responsabilités.
Amas d’ordures à odeurs pestilentielles, canaux pleins de jacinthes d’eau et de nénuphars, et autres plantes aquatiques nuisibles, rues endommagées. C’est actuellement le lot quotidien des Tananariviens qui se résignent à vivre dans une totale insalubrité. Avec le maigre budget et le peu de matériels dont elle dispose, la Commune Urbaine d’Antananarivo essaie tant bien que mal d’y remettre de l’ordre, mais la situation est loin de s’arranger surtout en cette période de fortes pluies où les dégâts ont tendance à s’accumuler. Mais comme à toute chose, malheur est bon, cette insuffisance en matière d’intervention du pouvoir a entraîné l’émergence d’initiatives privées qui s’attellent à des travaux de curage et d’entretien quotidien des canaux dans certains quartiers de la capitale.
Comme dans les quartiers d’Ankorondrano, d’Andranomahery, du Marais Masay et d’Ankadimbahoaka où des entreprises, dont notamment le groupe Filatex ont décidé de financer des travaux de curage de canaux et de nettoyage de certaines places publiques. L’initiative est d’autant plus intéressante quand on sait qu’elle est source d’emplois, puisque les entreprises bailleurs de fonds de ces travaux ont recours à des entrepreneurs. C’est le cas notamment de la SPID, une entreprise prestataire qui emploie une vingtaine de personnes pour les travaux dans ces trois sites. Un exemple à suivre, en somme.
R.Edmond.